Les notables du groupement Bukombo, membres de la communauté locale et défenseurs de l’autorité coutumière légitime, dénoncent l’acte de subversion posé par le mouvement rebelle M-23 dans le groupement Bukombo, chefferie de Bwito, en territoire de Rutshuru.

Le mardi 3 juin 2025, profitant du jour de marché et de la présence massive de la population au centre de Bukombo, les rebelles du M-23 ont procédé à l’installation illégale d’un chef de groupement, Monsieur Sikuyuwa, lors d’un meeting tenu sous leur contrôle armé.

Cette manœuvre s’est déroulée en dehors de tout cadre légal, sans l’aval des autorités coutumières reconnues en chefferie de Bwito, présentes dans cette région du Nord-Kivu.

Pour ces chefs coutumiers, cet acte constitue une grave violation des lois de la République Démocratique du Congo ainsi que des traditions qui encadrent la désignation des chefs coutumiers. Il s’inscrit dans une logique d’occupation et de déstabilisation des structures légitimes de gouvernance locale, dans le seul but de manipuler la population et d’imposer une autorité parallèle aux ordres de forces illégales.

** »Nous dénonçons avec vigueur :**
– La menace grandissante qui pèse sur le pouvoir coutumier et les leaders traditionnels ;
– L’ingérence inacceptable des groupes armés dans les affaires communautaires internes ;
– Le risque d’implosion sociale que représente l’imposition d’un chef illégalement désigné ;
– Le climat de peur instauré par la présence des rebelles et leurs actions de propagande armée. »

Enfin, pour préserver les vies humaines, nous appelons les belligérants (gouvernement congolais et tous les groupes armés) à choisir la voie non violente pour mettre fin définitivement à cette guerre.

Le pouvoir coutumier ne saurait être une marchandise à brader par les armes, ont ajouté les autorités coutumières de la région, qui ont requis l’anonymat, tout en soulignant que la dignité de notre peuple et la mémoire de nos ancêtres exigent le respect du droit, de l’ordre et de la tradition.

La rédaction