Le gouvernement de la République démocratique du Congo, par le biais du ministère de l’Intérieur et sécurité tire la sonnette d’alarme sur des exactions gavés de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC dans les territoires leur occupation en provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Dans un communiqué officiel rendu public ce mercredi soir, 18 juin 2025, le ministère de l’Intérieur a documenté 289 cas d’ assassinats et d’exécutions sommaires, 102 cas de viols, 270 cas de tortures corporelles, ainsi que des centaines de personnes disparues entre le 9 mai et le 16 juin 2025 dans les zones sous occupation rebelle.

Parmi les faits les plus marquants figure le massacre de plus de 100 personnes ainsi que l’incendie de centaines de maisons dans la chefferie de Bwito (territoire de Rutshuru), touchant particulièrement les localités de Bukombo, Tongo et Bambo.

Au cous de cette même intervalle, des milliers cas de recrutement forcés, d’arrestations arbitraires dans des conditions inhumaines, et de pillages avaient été enregistrés.

Le même document accuse également les forces rwandaises de traquer des citoyens congolais assimilés au FDLR pour les déporter vers le Rwanda et de transplanter des populations rwandaises dans les zones occupées avec la nomination parallèle d’un responsable du service de la commission Nationale de Réfugiés (CNR) au Nord-Kivu.

Le ministre de l’intérieur, Shabani Lukoo appele, à cet effet, les partenaires nationaux et internationaux à suspendre toute forme de collaboration avec les structures mises en place par l’occupation rwandaise, et à attendre les résolutions de la réunion tripartite, telle que demandée par la partie congolaise.

Par ailleurs, le ministère de l’intérieur et sécurité alerte sur la volonté manifeste du Rwanda de se soustraire au cadre de la tripartite << RDC-HCR-RWANDA>> afin de poursuivre ses ambitions expansionniste à travers le repeuplement des zones sous contrôle de la rébellion du M23/AFC.

La rédaction