Le procès de l’affaire Bukanga Lonzo mettant en cause l’ancien Premier Ministre Augustin Matata Ponyo et ses co-accusés a repris ce lundi 14 avril 2025 devant la Cour constitutionnelle. L’instruction de l’affaire était à l’ordre du jour de l’audience de cette affaire de détournement de plus de 200 millions de dollars destinés au projet agro-industriel de Bukanga-Lonzovaste en 2014 sous Joseph Kabila.

Les prévenus dont le sénateur Augustin Matata Mponyo et l’homme d’affaires Grobler Christophe se sont présentés devant la barre de la haute cour. L’absence de Déogratias Mutombo, ancien gouverneur de la banque centrale du Congo a été remarquée.

Dès l’entame de cette nouvelle instruction de ce dossier, la défense de Matata Ponyo a demandé à la Cour constitutionnelle de se déclarer incompétente dans cette affaire et déclarer irrecevable l’action du ministère public contre son client.

Selon les avocats de Matata Mponyo, la poursuite engagée contre ancien chef du gouvernement viole 44 disposition de la constitution. D’après leurs explications, ceci illustre la gravité des irrégularités dans ce dossier.

Par ailleurs, cette requête est rejetée par la cour constitutionnelle qui, a, dans la foulée, renvoyé l’affaire au 23 avril prochain pour la suite de l’instruction.

Intervenant pour sa défense, Matata Ponyo, qui a toujours clamé son innocence dans ce dossier, a soulevé que la procédure actuelle ne respecte ni la séparation des pouvoirs, ni la garantie prévue pour les parlementaires, réitérant que cette affaire est purement politique.

Pour rappel, la Cour constitutionnelle s’était déclarée incompétente en 2021 sous Dieudonné Kaluba pour juger l’ancien Premier ministre dans cette affaire, mais cette même cour s’est par la suite, déclarée compétente, sous Dieudonné Kamuleta cette fois.

Le parcours pour arriver au terme de ce procès semble aussi long que celui des enfants d’Israël vers Canaan.

MWENGE KAKE