Une pénurie de certains médicaments est constatée dans les zones de santé de Lubero, au Nord-Kivu, en particulier dans la zone de santé de Lubero elle-même. Cette situation a été signalée par le médecin chef de zone, le Dr Mumbere Cyrille Musivirwa, lors d’une déclaration faite le mercredi 21 mai 2025.

Le Dr Musivirwa explique que l’afflux de déplacés dans la région est à l’origine de cette pénurie. Bien que la zone de santé de Lubero ait bénéficié de l’arrivée d’humanitaires fournissant des médicaments gratuits, les besoins demeurent énormes.

En raison de la difficulté d’approvisionnement, les structures sanitaires sont contraintes d’acheter des médicaments dans des conditions défavorables. Les plus touchés sont les déplacés, qui arrivent dans la région dans un état de vulnérabilité, souvent atteints de diverses pathologies.

« Depuis juin 2024, nous avons observé un afflux massif de déplacés, ce qui a créé une situation d’urgence, aggravée en début d’année. Ces personnes, qui fuient pour sauver leur vie, n’ont rien et doivent recevoir des soins gratuits. Des humanitaires sont intervenus pour faire face à cette crise, avec la mise en place d’un système de gratuité des soins et la livraison de médicaments. Cependant, nous faisons face à des ruptures de stock pour presque tous les produits », déclare le Dr Mumbere.

Le responsable de la zone de santé de Lubero attribue également la pénurie à la fermeture de l’aéroport international de Goma. Il souligne que les organisations humanitaires s’efforcent de résoudre ce problème en utilisant l’aéroport voisin en Ouganda pour acheminer des médicaments à Lubero via Kasindi.

« Les humanitaires rencontrent des difficultés de livraison, car ils ne peuvent pas faire atterrir d’avions à Goma. Ils explorent d’autres voies logistiques, notamment par la route via Kasindi. En conséquence, les structures de santé qui offrent des soins gratuits doivent acheter des médicaments pour sauver des vies », explique-t-il.

Bien que des rumeurs circulent sur des décès liés à cette pénurie, le Dr Mumbere précise qu’aucun cas n’a encore été signalé dans sa zone de santé.

La rédaction