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NORD-KIVU : Les Cadres de Base du Groupement Bukombo Dénoncent des Violations Graves des Droits Humains par la Rébellion du M23/AFC

Les cadres de base du groupement Bukombo, en chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru, dénoncent auprès de l’opinion publique nationale et internationale des actes graves de violation des droits humains commis par les rebelles du M-23/AFC dans la région de Bukombo.

Selon ces cadres communautaires, qui s’expriment sous anonymat, la présence de ce mouvement rebelle sème la terreur parmi la population. Cette situation est justifiée par les violations des droits humains subies par les citoyens. Ils signalent que les cas les plus récents, survenus le 16 juin 2025, sont particulièrement alarmants et méritent une attention urgente. Devant la presse, ils ont cité :

1. L’incendie criminel de dix-huit (18) maisons appartenant à des citoyens paisibles dans la localité de Kanyangohe (Bumbasha/Katiri), au village de Katsiru.
2. L’assassinat de deux (2) hommes sur la colline Rubona, dont Monsieur Nzabona Habiyambere, cadre de base issu de la notabilité Shonyi, enlevé puis exécuté de manière barbare.
3. Plusieurs cas de disparition forcée dont les victimes restent introuvables à ce jour.

Ces actes inhumains constituent des crimes graves au regard du droit international humanitaire et des conventions relatives aux droits humains. Ils traduisent un mépris total de la vie humaine et des valeurs fondamentales de notre société.

Les mêmes sources plaident :

### 1. Aux Autorités Nationales et Provinciales :
– D’intensifier les efforts diplomatiques et militaires pour restaurer l’autorité de l’État dans les zones occupées.
– De renforcer la présence des Forces Armées de la RDC (FARDC) dans les zones menacées, notamment à Katsiru et Rubona (Bukombo centre).
– De diligenter une enquête indépendante sur les crimes commis afin que les auteurs soient identifiés, poursuivis et sanctionnés conformément à la loi, car le bilan matériel et humain est énorme depuis leur installation dans le groupement Bukombo.

### 2. Aux Organisations Humanitaires et de Défense des Droits Humains :
– De documenter et dénoncer ces actes de violence auprès des instances régionales et internationales.
– D’apporter une assistance urgente aux victimes (logement, soins, accompagnement psychosocial).
– D’assurer une veille permanente sur la situation sécuritaire dans la région.

### 3. À la Communauté Internationale :
– D’intervenir par des actions diplomatiques et de pression pour que le M-23/AFC cesse immédiatement ses attaques contre les civils.
– D’appuyer les efforts du gouvernement congolais pour la stabilisation de l’Est du pays.
– De renforcer les missions de protection des civils par la MONUSCO dans les zones à risque.

En déplacement à Beni, ces cadres de base réitèrent leur engagement pour la paix, la justice et la sécurité dans le groupement de Bukombo. Ils lancent un appel pressant à toutes les forces vives et aux partenaires de la paix pour agir sans délai afin d’éviter un drame humanitaire irréversible.

La rédaction

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