Dans le cadre des négociations de paix entre le gouvernement Congolais et le groupe rebel de L’AFC/M23 qui se tiennent à Doha au Qatar, la République Démocratique du Congo a procédé à la libération d’au moins cinq prisonniers présentés comme des membres du mouvement rebelle M23, selon Jeune Afrique. Cette initiative intervient en réponse à un appel lancé par les médiateurs qataris et américains, qui ont salué un « premier signe d’ouverture » de la part des deux camps.

Comme la partie RDC, le retrait des éléments du M23/ARC du centre de Walikale, dans le Nord-Kivu, a été interprété comme un geste de bonne foi par les médiateurs internationaux. Doha et Washington y voient une avancée timide mais encourageante dans un processus de paix encore fragile

Cependant, un couac vient entacher cette dynamique : le M23 nie toute affiliation avec les individus libérés par Kinshasa. Selon les informations obtenues par la RFI, le groupe rebelle affirme que ces prisonniers ne figurent pas sur la liste de personnes dont il avait exigé la libération dans les discussions préparatoires avec les médiateurs, ce qui pourrait réactiver encore les tensions alors que les deux parties semblaient aller vers un consensus.

L’identité des cinq personnes relâchées n’a pas été rendue publique, ce qui alimente le flou et les suspicions autour de cette décision. De son côté, le gouvernement congolais n’a pas encore réagi officiellement aux allégations du M23.

Ce désaccord souligne les tensions persistantes et les défis à surmonter pour faire avancer les pourparlers de Doha, alors que la situation sécuritaire reste préoccupante dans l’est de la RDC. Les médiateurs qataris et américains appellent les deux parties à maintenir le cap du dialogue et à clarifier les points de divergence pour éviter un enlisement.

La rédaction