Le parlement des jeunes de la province de l’Ituri, à travers son président Ibrahim Gloire Abasi, accuse le gouvernement central de la République Démocratique du Congo de négliger les prisonniers des établissements de Bunia, Mahagi, Mambasa et d’Aru. Depuis huit mois, ces derniers ne reçoivent aucune assistance, ce qui engendre de graves problèmes sanitaires et hygiéniques, entraînant la mort de ces personnes dans les maisons pénitentiaires.

Cet acte de dévouement de la part des jeunes de la province de l’Ituri souligne leur conviction que l’État est en train de condamner les jeunes à mort à travers des arrestations abusives. La prison devrait être un lieu de rééducation, permettant de sensibiliser les individus à abandonner des comportements délinquants. Cependant, pour l’Ituri, le gouvernement central n’envoie aucun soutien financier à ces populations vulnérables.

Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Son Excellence Constant Mutamba Tungunga, était perçu comme l’espoir de la jeunesse iturienne, mais il devient désormais une déception.

Il est crucial que ce qui se passe en Ituri soit également pris en compte par d’autres provinces, comme Kinshasa, car le Congo ne se limite pas seulement à sa capitale. D’autres régions souffrent également en raison d’un système judiciaire défaillant.

La prison centrale de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, compte plus de 2117 détenus, alors que sa capacité est limitée à 560 personnes. Cette surpopulation constitue une menace permanente pour la vie des personnes incarcérées. Les autorités, tant nationales que provinciales, doivent agir rapidement pour trouver des solutions à cette crise qui frappe la province de l’Ituri.

À Mambasa, les prisonniers meurent en raison du manque de médicaments pour soigner les détenus. Plusieurs d’entre eux souffrent de malnutrition, faute de nourriture adéquate. D’autres passent des nuits blanches, se contentant de bruits de maïs durant toute la journée.

Ilanga Meta, depuis Bunia.