Les champs situés aux périphéries de certaines entités du groupement de Binza sont devenus un véritable mouroir à ciel ouvert ces derniers temps. Des cas de massacres de paisibles agriculteurs y sont régulièrement signalés. Le dernier en date a été rapporté le lundi 21 juillet 2025 dans les champs autour de la cité de Nyamilima, où plusieurs civils agriculteurs ont tragiquement été tués par les rebelles du M23-AFC dans cette partie du territoire de Rutshuru, en province du Nord-Kivu.

Il reste difficile de préciser le nombre de victimes de ce massacre, car l’accès aux champs demeure un véritable casse-tête ces derniers temps. Toutefois, certaines sources non recoupées évoquent 7 personnes qui auraient été tuées, tandis que d’autres parlent de plus de 10 victimes. Des familles touchées par les massacres perpétrés par les présumés rebelles du M23 sont, par ailleurs, interdites d’organiser des cérémonies d’hommage et des funérailles pour leurs proches, selon plusieurs sources dans le groupement de Binza.

Les habitants de cette zone ne savent à quel saint se vouer. Fatigués de l’activisme de la rébellion du M23, ils désirent voir rétablie l’autorité de l’État, espérant dans les différents processus de dialogue en cours.

Entre-temps, des éléments de la rébellion du M23-AFC ont lancé, depuis plus d’une semaine, des opérations contre les éléments wazalendo et les FDLR dans les champs situés aux périphéries de plusieurs entités du groupement de Binza, dont Kiseguro, Katwiguro, Kisharo, Nyamilima et Kasave. Suite à cela, les activités champêtres connaissent une interruption dans cette zone.

En rappel, plusieurs autres civils agriculteurs avaient été abattus au début de la semaine dernière, toujours dans les champs autour de la cité de Nyamilima. Cette tragédie était survenue quelques jours seulement après une autre, rapportée à Kiseguro, où près de 100 personnes avaient été massacrées par les rebelles du M23 le samedi 12 juillet dernier.

La rédaction.