Plus de 900 ménages sinistrés après l’incendie de trois villages par les rebelles de l’AFC/M23
8 juillet 2025 dernier.

L’activisme persistant des rebelles de l’AFC/M23 dans le groupement de Kisimba continue d’aggraver l’instabilité sécuritaire dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu. De violents affrontements récurrents opposent ces rebelles aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), soutenues par les Wazalendo.

Au-delà des déplacements massifs de la population civile, cette insécurité a également entraîné l’incendie de plusieurs villages. Depuis le 26 juin, trois villages — Buhimba, Ngambi et Chanjikiro, situés dans la localité de Banamulema — ont été entièrement réduits en cendres, alerte la société civile de la région.

Selon Fiston Misona, plusieurs maisons d’habitations civiles ainsi que des établissements scolaires et sanitaires de la région ont été incendiés, une situation qu’il qualifie de violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme. Il appelle la communauté internationale à réagir face à ce nième massacre et à ces actes commis contre des populations paisibles.

Fiston Misona précise que, malgré la reprise du contrôle de ces villages par la coalition gouvernementale, les habitants ne peuvent pas encore y retourner. « Ces familles doivent recommencer leur vie à zéro », explique-t-il, soulignant qu’elles vivent actuellement dans des conditions humanitaires précaires dans les zones de refuge, sans assistance et loin de leurs champs.

Il ajoute que de nombreux sinistrés commencent à se réfugier dans la brousse pour survivre, ce qui accroît davantage leur vulnérabilité. Face à cette situation alarmante, il lance un appel pressant aux autorités et aux partenaires humanitaires pour une assistance urgente en vivres et non-vivres en faveur des ménages affectés.

Félix Balume Hangi