Cinq jours après avoir annoncé son retrait, le samedi 22 mars 2025, le mouvement rebelle AFC/M23 reste toujours actif à Walikale-Centre, situé à environ 400 kilomètres de Kisangani. Le groupe justifie sa présence par la présence de drones des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la région, condition qu’il estime non respectée. L’armée congolaise n’a pas encore réagi, mais la tension reste palpable sur le terrain, et les mouvements de population se poursuivent. Selon des sources locales, aucun bombardement n’a été signalé ces derniers jours.

Des rebelles du M23/AFC se tiennent à Walikale, en République démocratique du Congo, le 19 mars 2025.

Une cité paralysée
Quasiment aucune activité n’est observée à Walikale-Centre. Certains habitants, réfugiés en forêt, reviennent sporadiquement durant la journée pour évaluer la situation avant de repartir. Ceux qui en ont les moyens empruntent la Route nationale n°3, qui relie Walikale-Centre à Kisangani.

D’autres déplacements sont également constatés à Lubutu et dans ses environs. Plusieurs sources rapportent que certains membres du personnel de l’hôpital général de Lubutu, un établissement de référence dans la région, ont quitté les lieux pour se replier sur Kisangani.

Face au refus de retrait du M23/AFC, la société civile de la région a lancé un appel aux FARDC et aux VDP WAZALENDO pour qu’ils poursuivent les opérations militaires à Walikale, plutôt que de se laisser distraire par les communiqués mensongers de ce mouvement terroriste qui cherche à reconquérir d’autres zones.

D’autres sources confirment qu’à la date du 25 mars, des affrontements ont eu lieu entre les rebelles du M23/AFC et les groupes armés Wazalendo à Kirundu, près de Walikale.

La rédaction rtcm-rdc