Au lendemain de la prise de Walikale-centre par les rebelles de l’AFC/M23, un calme précaire s’installe dans la cité, où les habitants restent cloîtrés chez eux, craignant l’évolution de la situation. Les rues sont désertes, et même à l’hôpital général, peu osent se déplacer.

Bien que les rebelles aient pris le contrôle total de la ville, aucun rassemblement public n’a encore été organisé, contrairement à leurs habitudes dans les zones conquises. Pendant ce temps, l’armée a signé un repli stratégique vers l’axe Kisangani, laissant les insurgés stratégiquement positionnés sur la RN3, un axe vital reliant quatre provinces de l’est du pays.

« La base de MSF a été touchée par des tirs croisés, des balles ayant endommagé nos installations et plusieurs de nos véhicules. Notre équipe est confinée jusqu’à ce que les conditions de sécurité soient suffisamment garanties pour reprendre nos activités. Deux explosions massives ont eu lieu à proximité de l’hôpital général de Walikale, où le personnel médical continue d’assister une soixantaine de patients, » a déclaré Marco Doneda, chef de mission adjoint de MSF.

MSF réitère son appel à toutes les parties au conflit pour le respect du droit international humanitaire(DIH) . « MSF appelle à nouveau les belligérants à protéger les missions médicales, les infrastructures de santé et le personnel humanitaire, » a ajouté Marco Doneda,responsable de cette organisation humanitaire à walikale .

L’inquiétude de MSF se concentre également sur un potentiel afflux de blessés dans les heures et jours à venir, alors que la capacité chirurgicale de l’hôpital reste limitée.

La rédaction.