L’Union européenne exprime sa vive préoccupation face à la dégradation de la situation humanitaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où plusieurs localités sont encore contrôlées par l’AFC-M23. L’ambassadeur de l’UE en RDC l’a déclaré ce mardi 3 juin à Beni, chef-lieu provisoire du Nord-Kivu.

Nicolas Berlanga, ambassadeur de l’UE en RDC, a conduit une mission conjointe de quelques heures, comprenant neuf ambassadeurs européens accrédités à Kinshasa. Cette visite visait à lancer deux projets financés par l’Union européenne pour renforcer la paix, la résilience et la cohésion sociale en Ituri et au Nord-Kivu.

Avant de rentrer à Kinshasa, Nicolas Berlanga a insisté sur l’importance d’intégrer la dimension humanitaire dans toutes les discussions en cours autour de la paix dans l’Est de la RDC :

« Nous sommes très préoccupés. Nous plaidons toujours en faveur d’introduire les sujets humanitaires dans les négociations de paix. Nous suivons de près la situation humanitaire et il faut aussi dire qu’avec le retrait de l’USAID, l’Union européenne a dû faire un effort supplémentaire pour continuer à contribuer, même si cela ne couvre pas tous les besoins humanitaires. »

Actuellement, a-t-il précisé, l’Union européenne investit plus de 100 millions d’euros pour répondre aux besoins humanitaires en RDC.

L’UE déclare suivre de près les discussions et dialogues en cours pour le retour de la paix en RDC, « non pas avec une perspective à court terme, mais sur le long terme. »

Trois processus politiques sont en cours pour restaurer la paix, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo :

1. La rencontre de Doha au Qatar entre le M23 et le gouvernement Suminwa.
2. Les échanges d’Olusengune Obasanjo, ancien président nigérian, avec la classe politique congolaise.
3. L’accord de paix attendu à Washington entre le Rwanda et la RDC après la déclaration de principes.

La rédaction