La journée nationale de l’enseignement, célébrée le 30 avril 2025 en République démocratique du Congo, se tiendra dans la sobriété afin de montrer sa solidarité avec les élèves des zones en conflit, notamment à Masisi et Rutshuru. Les enseignants, quant à eux, dénoncent quatre mois d’arriérés de salaires et appellent à l’implication des autorités.

Selon un communiqué officiel du Secrétaire général Mathieu Mukenge, relayé par la ministre Raïssa Malu, cette édition se déroulera de manière sobre en raison de la situation sécuritaire prévalant à l’est de la RDC.

À Masisi, dans la province éducationnelle du Nord-Kivu 3, les syndicats des enseignants ont exprimé leur préoccupation face au non-paiement de leurs salaires depuis janvier. Ils demandent une intervention des autorités compétentes pour résoudre cette situation.

Dans une interview accordée à RTCM-RDC, des professionnels de l’éducation ont accusé Caritas-Goma d’être responsable de leurs difficultés. Ils affirment que Kinshasa a déjà transféré les fonds nécessaires, mais que les paiements ne sont toujours pas effectués. « Comment allons-nous célébrer sans paix, avec des enseignants tués, des écoles démolies et des parents d’élèves dispersés à cause de la guerre, tout en attendant le paiement de nos salaires ? » a déclaré M. Sebakaka Augustin, syndicaliste dans la province éducationnelle du Nord-Kivu 3.

Dans cette même région, de nombreuses écoles ont été détruites durant le conflit, d’autres ont été pillées, et certaines ont été contraintes de fermer en raison de l’insécurité liée à l’activisme de la rébellion M23/AFC.

La rédaction