Plusieurs enfants congolais vivant dans le territoire de Masisi sont jugés vulnérables. Ils sont touchés par la pauvreté, la non-scolarisation et la malnutrition, et subissent les conséquences des conflits armés. Madame Niyibizi Angélique, femme leader de Masisi, a constaté ces réalités en marge de la Journée de l’enfant africain, célébrée le 16 juin de chaque année.

Des enfants sont abandonnés par leurs parents en temps de guerre, d’autres sont victimes de violences sexuelles, tandis que plusieurs sont confrontés à des atrocités. Beaucoup ne sont pas scolarisés en raison du manque de ressources et de la pauvreté de leurs parents, surtout durant les conflits armés. D’autres sont forcés de rejoindre des groupes armés. Certains vivent dans les rues ou travaillent dans les mines, et beaucoup souffrent de malnutrition, a-t-elle ajouté.

Cette situation est exacerbée par un contexte de pauvreté généralisée dans la province, en particulier pendant la guerre de la rébellion du M23/AFC dans l’est de la RDC.

Cependant, des efforts sont déployés par le gouvernement et ses partenaires pour remédier à cette précarité à laquelle sont exposés les enfants congolais. Parmi ces efforts, la gratuité de l’enseignement primaire a été mise en place, ce qui a significativement augmenté la fréquentation des élèves, notamment dans les écoles primaires.

D’autres progrès en faveur des droits des enfants se réalisent, bien que des défis persistent dans plusieurs localités de Masisi et Rutshuru. Madame Niyibizi Angélique plaide auprès des autorités congolaises pour que le développement de la jeunesse devienne une priorité du gouvernement. Elle appelle également les parties prenantes des conflits armés au Nord-Kivu à respecter les droits des enfants, qui représentent l’avenir du Congo.

La Journée mondiale de l’enfant africain est célébrée chaque année en mémoire des centaines d’élèves sud-africains tués et blessés le 16 juin 1976 par les forces de l’ordre du régime de l’apartheid, alors qu’ils manifestaient à Soweto pour exiger une éducation de qualité pour les enfants noirs. À cette époque, l’Afrique du Sud était gouvernée par un régime de ségrégation raciale. L’objectif principal de cette journée est de promouvoir les droits des enfants africains, notamment en matière d’éducation, de protection et de développement. Elle vise également à sensibiliser les décideurs et le grand public aux défis persistants tels que la pauvreté, le travail des enfants, les mariages précoces et l’accès limité aux services de base. Chaque année, un thème spécifique est choisi pour orienter les débats et les actions mises en place à travers le monde. Pour cette année, le thème retenu est « Planification et budgétisation des droits des enfants : progrès depuis 2010 ».

Félix Balume Hangi