Le chef de division provincial de la culture et des arts, Monsieur Adjoa Fidel, souligne l’importance de la Journée de la diversité culturelle, célébrée chaque 21 mai. Cette journée vise à montrer le rôle des cultures dans la résolution des conflits, bien qu’elle ne soit pas toujours bien accueillie par des communautés qui peinent à collaborer.

Cette célébration a réuni les vingt et une communautés de la province de l’Ituri. Chaque tribu a présenté ses spécificités culturelles, notamment à travers des cérémonies comme l’intégration d’un chef coutumier, les mariages et les rites funéraires.

Monsieur Adjoa a profité de l’occasion pour annoncer un projet de construction d’un centre culturel, visant à promouvoir la culture et l’art de l’Ituri. Selon lui, la province regorge de richesses artistiques, notamment une faune variée comprenant des mammifères, des oiseaux, des reptiles, des amphibiens, des poissons et des invertébrés, dont certains sont endémiques à la région.

« C’est une richesse que Dieu nous a donnée. Il est temps que chacun contribue au développement et au retour d’une paix durable dans la province de l’Ituri », a-t-il déclaré. La culture, selon lui, devrait être un moyen d’enseigner la coexistence pacifique, plutôt qu’une source de division.

L’Union des associations culturelles de l’Ituri (UNADI), qui comptait initialement dix-sept communautés enregistrées, en regroupe aujourd’hui vingt et une. Il est essentiel que d’autres communautés se manifestent pour être enregistrées, car ce n’est pas à UNADI de les rechercher.

Les cinq territoires de l’Ituri bénéficieront bientôt de cette campagne, visant à renforcer la cohésion entre les communautés et à mettre fin aux divergences, afin d’exploiter pleinement les potentialités de la province.

Cependant, l’absence de certaines communautés lors de cette rencontre de réflexion a été remarquée, soulignant la nécessité d’un dialogue ouvert pour favoriser la cohabitation pacifique.

Située à l’est de la République Démocratique du Congo, la province de l’Ituri partage ses frontières avec l’Ouganda et le Soudan du Sud. La population souffre d’insécurité depuis sept ans, causée par des groupes armés locaux tels que Codeco, Mai Mai, et les ADF/NALU.

De nombreux citoyens vivent dans la pauvreté, et les enfants errent dans les rues, tandis que la vie quotidienne devient un véritable casse-tête pour les habitants. La crise des déplacés de guerre est exacerbée par les affrontements réguliers dans le territoire de Djugu, forçant les habitants à fuir vers le chef-lieu de la province.

Ilanga Meta