Longtemps associée aux conflits armés, la province de l’Ituri révèle aujourd’hui une autre image : celle d’un territoire plein de potentiel économique. Au cœur de cette transformation, un produit se distingue : le Café Pacifique, un arabica d’exception cultivé sur les hauteurs de Djugu et Mahagi, désormais reconnu sur les marchés internationaux.

Derrière cette success story se trouve Pacifique Ketha, fils du terroir iturien et directeur général de Pakt Trading. Grâce à son engagement, ce café originaire de l’Ituri a conquis des places prestigieuses, de Kinshasa à Paris en passant par Dubaï, s’imposant comme l’un des meilleurs cafés de la République démocratique du Congo.

> « Nous avons participé au grand forum initié par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, sur la revanche du sol et du sous-sol, où nous avons présenté le Café Pacifique. Les participants ont été impressionnés par sa qualité. Nous avons ensuite exposé ce produit au Salon international de l’agriculture de Paris. Ce fut une grande première pour l’Ituri », a confié M. Pacifique Ketha, avant d’ajouter : « Notre usine, réalisée en partenariat avec l’entreprise Cawamabere, sera opérationnelle dès le mois de décembre. »

Lors de ce forum, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avait rappelé l’importance de valoriser les ressources locales pour impulser un développement durable :

> « La revanche du sol et du sous-sol, c’est redonner à notre agriculture et à nos produits du terroir la place qu’ils méritent dans notre économie nationale », avait déclaré le Chef de l’État, appelant les Congolais à s’investir dans la production locale.

Selon M. Ketha, une usine moderne d’une capacité de deux tonnes par heure est en cours d’installation dans le territoire de Mahagi. Sa mise en service prévue pour décembre marquera le lancement officiel des premières exportations du café arabica iturien, un produit de haute qualité qui pourrait repositionner la province sur la carte économique du pays.

Séduits par les retombées économiques de cette filière, de nombreux habitants se tournent désormais vers la culture du café.
« Le meilleur café pousse dans les zones d’altitude, notamment à Djugu et Mahagi », explique M. Ketha, soulignant que plus de 250 pépinières et des milliers de plants seront distribués aux agriculteurs afin de relancer durablement la filière caféière.

Au-delà de son impact économique, le Café Pacifique se veut aussi un instrument de pacification. En offrant des perspectives d’emploi et des revenus stables, cette initiative contribue à détourner de nombreux jeunes de la violence et à redonner espoir à une population longtemps meurtrie.

Le café, c’est notre or vert. Il peut transformer la vie de notre province et ramener la paix par le travail, conclut Pacifique Ketha avec conviction.

Ilanga Meta