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Ituri : La surtaxation des services de l’État fait flamber les prix dans les marchés

La coordination provinciale de la société civile du Congo (Socico) dénonce la multiplication des taxes par les services de l’État, qualifiant la situation de « trop » pour l’Ituri.

L’économie de la région est déjà en souffrance à cause des conflits, laissant une grande partie de la population au chômage. L’espoir de vivre dignement s’amenuise, et le pouvoir d’achat diminue. Les barrages de perception d’argent, tenus par des groupes armés ainsi que par les militaires des FARDC et des PCR, sont omniprésents sur les routes menant à la ville de Bunia. Face à cette situation, Socico parle d’une anarchie pure et simple.

Les commerçants, tant grossistes que détaillants, se voient contraints d’augmenter unilatéralement leurs prix pour couvrir les dépenses liées aux taxes, rendant la vie quotidienne de la population de plus en plus difficile. Les agents de la DGRPI, SOCODA, ainsi que ceux des secteurs de l’environnement, du tourisme, de l’hygiène, de l’industrie, de l’art et de la culture, ainsi que de la mairie, effectuent régulièrement des rondes de 8h00 à 16h00 pour percevoir ces taxes.

Les efforts en matière d’entrepreneuriat deviennent quasi impossibles. Les marchés, quartiers et avenues sont envahis par les agents des services de l’État, et certains entrepreneurs ferment même leurs portes face à la surcharge fiscale.

Le chômage grimpe, l’économie stagne et la vie devient de plus en plus difficile. Le risque de sombrer dans la délinquance s’accroît à un rythme alarmant.

Face à cette multiplication des taxes, Socico appelle les autorités nationales et provinciales ainsi que les services économiques et de régulation à agir d’urgence pour alléger la charge fiscale et favoriser l’entrepreneuriat en Ituri.

Selon le président de la société civile du Congo, M. Samuel Uketh, des explications claires sont demandées à certains services de l’État afin d’éclairer l’opinion sur leurs interventions. Il appelle également le service de contrôle économique provincial à mener des contrôles rigoureux sur les services de l’État pour assurer une bonne gestion des fonds collectés.

Contacté par la rédaction de RTCM, le chef de division provincial de culture et arts rejette ces accusations et appelle toute personne concernée à se présenter avec les preuves de paiement afin de déterminer comment sanctionner les agents indélicats.

La rédaction

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